L'Eglise et la science - eBook

9782213648491
2-213-64849-2

La science moderne est ne dans le premier tiers du XVIIe sicle. Galile, qui en fut le principal initiateur, revendiquait l'autonomie de la science pour dchiffrer le livre de la nature. Sa condamnation,.

read more…

en 1633, par le tribunal du Saint-Office, est donc le point de dpart du grand malentendu entre l'Eglise et la science. Le fantme de Galile va hanter la conscience catholique pendant trois sicles et demi: ce n'est qu'en 1982 que Jean-Paul II exprime les regrets de l'Eglise propos de l' " affaire ".Trois sicles et demi pendant lesquels l'Eglise perd peu peu tout contrle sur l'volution des sciences car elle refuse de s'adapter aux nouvelles thories. Aprs avoir censur les mouvements de la Terre, elle condamne la physique mcaniste de Descartes, l'atomisme, le darwinisme, les premiers rsultats de la gologie et de la prhistoire qui contredisent la chronologie biblique et le dluge universel. La condamnation du modernisme, en 1907, marque l'apoge de l'immobilisme de l'Eglise.Au dbut du XXe sicle, le dialogue reprend timidement. Pie XII affirme sa sympathie pour les savants. Mais des obstacles subsistent, surtout propos de l'origine de l'homme. Les vieilles mthodes n'ont pas disparu, comme l'illustre l'affaire Teilhard de Chardin.Aujourd'hui les progrs de la gntique et de la procration artificielle renouvellent le dbat. La mcanique quantique et le modle inflatoire du big bang rapprochent les points de vue religieux et scientifiques. La visite de Jean-Paul II au CERN montre que les conditions d'une reprise du dialogue semblent runies. Sommes-nous la veille d'une deuxime grande synthse? L'histoire nous enseigne ici la prudence.*Georges Minois, agrg d'histoire, docteur en histoire et docteur s lettres, est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire sociale et religieuse, dont, chez Fayard, l'*Histoire de la vieillesse et Le Confesseur du roi, ainsi que d'un Henri VIII.